☼ PANIC STATION

 
Flash info. Un homme retrouvé mort chez lui, une balle dans la tête. La piste du suicide semble est la meilleure. Aucune trace d'ADN retrouvée, aucune preuve découverte qui pourrait témoigner d'un assassinat. Autrement dit, le crime parfait pour Ioan. Un sourire aux lèvre, il contemplait a la télévision son premier meurtre. Le sang sur ses mains ne semblait pas le préoccuper, loin de là. Comment en était-il arriver là? Il s'en fichait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il je verrait jamais sa tête à la télévision, accusé de meurtre. Il ne verrait jamais son profil d'étudiant en criminologie âgé de dix-huit ans, interviewé par les journaliste en mal de péripéties. Jamais. Il était trop doué pour ça, et il le savait. D'ailleurs, ses cours l'inspirait beaucoup et c'étaient les seuls auxquels il avait réellement assistés. Il faut dire que le jeune homme a eut une enfance et une adolescence assez périlleuse, si on peut dire. Tout était parfait. Ou plutôt, tout semblait parfait. Malgré qu'il n'était qu'un vulgaire accident, ses parents s'occupaient bien de lui. Il allait régulièrement à la pêche avec son père, et faisait de bon cake au chocolat avec sa mère. Mais la naissance de sa sœur eut le don de tout changer. Maman et Papa Lannister voulaient une petite poupée, qui deviendrait une grande star de renommée. Étant une famille de riches entrepreneurs, ils tenaient beaucoup à l'image, et une starlette dans la famille pourrait les propulser au sommet de la gloire, bien loin de leurs concourant. Dans la haute bourgeoisie écossaise, il fallait se faire remarquer et ce n'était pas avec un môme mauvais à l'école et sans talent artistique qu'ils pourraient le faire. Alors toute l'attention se porta sur la petite princesse, et le petit pince Lannister fut comme déchut de son titre. Alors dès ses quatorze ans, il trouva tous les moyens possible pour attirer l'attention de ses parents. Trafics de drogue, vols à l'étalage, il avouait toujours tout a des parents, mais sans jamais de faire prendre la main dans le sac. Alors, il a alla de plus en plus loin, et la noirceur s'empara de lui.Il prit goût a la criminalité, passant de vol à l'étalage à vol à main armée, puis à cambriolage. Il réalisa des coups de maîtres que les mafieux écossais de manquèrent pas de remarquer. Lorsqu'on lui proposa sa première victime, il acquiesça. Et ce n'était que le début, il le savait. Voyez-vous, dans le monde de la haute bourgeoisie écossaise, c'est marche ou crève. Lui, il a décidé de marcher à sa matière.


 Il en avait eut du mal à faire ce vulgaire gâteaux au chocolat. A vrai dire, ce n’était pas son truc. Pas du tout même. Et la raison pour laquelle il l’avait fait lui ressemblait encore moins. Il avait suffit d’un caprice de sa petite sœur, accompagné de jolies larmes pour qu’il se mette à la pâtisserie. Lui qui avait tant détesté sa sœur, lui qui avait voulu maintes et maintes fois qu’un pauvre fou l’enlève et la conduise jusqu’à tombouctou. Tout cela avait bien changé depuis un fameux coup de téléphone il y avait plusieurs mois de ça. Un policier, fort peu sympathique, lui avait annoncé la mort de ses parents. Au départ, il n’eut pas l’air de beaucoup s’en soucier. Après tout, ces derniers ne s’étaient pas beaucoup préoccupés de lui ces dernières années. Mais lorsqu’il mentionna sa sœur, seule, qui restait d’être adoptée par l’un de ces monstres bourgeois, il décida de s’occuper d’elle. Elan familiale, sentimentale ou simple élan de folie, il l’ignorait. Après tout, ce n’était pas la faute de la petite s’il avait été délaissé…  Et mis à part ses parents, la famille était plutôt sacrée pour lui. Du moins, il vrai que pour lui, sa famille ne se résumait qu’à très peu de personne.
Il n’attendit pas longtemps avant d’emmener sa sœur à la Nouvelle Orléans. Tout deux avaient besoin d’un nouveau départ, d’une nouvelle vie. Il faut dire qu’ils étaient loin d’être le stéréotype parfait du frère et de la sœur. A vrai dire, ils n’avaient jamais rien partagé ensemble. C’est pourquoi il était plutôt difficile de cohabiter, malgré les efforts de Ioan. Il avait d’ailleurs abandonné son métier de tueur à gage, mais ne s’était pas rangé du bon côté pour autant. Propriétaire d’un bar de luxe, des échanges douteux se faisaient très discrètement entre lui et de petits bourgeois. De la drogue, rien de plus. Lui qui était devenu un tueur expérimenté, cela ressemblait à une simple distraction. Cependant, il se voyait donc mal faire la morale à sa sœur sur des choses que lui faisaient. Bref. Autant dire que toute cette situation était aussi compliqué pour lui, que pour elle.


 Il avait bien failli tuer ce fichu fleuriste, encore. Mais il s’était juré de ne plus le faire. Mais c’était plutôt difficile. Il suffisait qu’il soit de mauvaise humeur, qu’il s’emporte quelque peu pour envoyer quelqu’un six pieds sous terre. Bref. Un bouquet de fleur à la main, il se dirigeait chez Luca. Il n’osait pas regarder son reflet. Alors que certains le dirait romantique, lui se trouvait totalement ridicule. Il avait déjà eut tant de mal à accepter son amour pour Luca… Oui, lui qui se croyait sans cœur, voilà qu’une mystérieuse fille l’avait touché. Et maintenant, cela faisait deux ans qu’ils étaient ensemble. Oui, deux ans déjà. Lui qui avait eut quelques histoires courtes passagères auxquelles il avait mit brutalement fin, décrochant le plus de larme possible de la demoiselle. Mais avec Luca, c’était différent. Tout était différent. La première fois qu’il l’avait vue, il s’est seulement dit qu’elle était belle. Il l’avait juste engagée pour s’occuper de sa sœur pendant qu’il était au travail. Mais bizarrement, le fait qu’elle soit pénible et qu’elle ait un fort caractère, assez fort pour lui tenir tête, lui plaisait. Pour lui, tout se passa très vite. Et pourtant, ils mirent du temps à se mettre réellement ensemble. Il faut dire qu’aucun des deux n’étaient très doué pour ses choses là. Entre les faux pas et les gaffes, tout était compliqué et tellement simple. Il arrivait souvent qu’il se mette hors de lui à cause d’elle, ou pour elle. Mais il l’aimait. Bon dieu ce qu’il l’aimait. D’ailleurs, au fur et à mesure qu’il se rapprochait d’elle, il avait le sentiment qu’elle pouvait le détruire en un clin d’œil. Elle était sa faiblesse et sa force à la fois. Et c’était cette pilule là qui était difficile à avaler, puisqu’avant, il se pensait invincible et n’avait peur de rien, et maintenant, il avait peur de la perdre. Mais ça, il était beaucoup fier pour se l’avouer à lui, et l’avouer à elle. Il préférait se comporter comme un excentrique sarcastique. Tout cela pour dire qu’après avoir fait tombé trois vieilles dames, deux glaces d’enfant et un pauvre type en vélo, il arriva enfin jusqu’à la porte de la jolie demoiselle. Après avoir appuyé sur la sonnette, il regarda le bouquet qu’il comptait lui offrir pour leurs deux ans. Il s’était bien dit que ces fleurs lui rappelaient quelque chose, mais n’était pas très connaisseur en la matière, il n’y avait pas porté grande attention. Et puis, ses souvenirs le frappèrent. Mince, c’était des chrysanthèmes.