CAELAN ∆ there was a time before you but i cant' remember it.

Citation :

CAELAN BOYLE

Ma vie est un désastre mais personne ne le voit car je suis très poli : je souris tout le temps. Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparait. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. La douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. Je suis un négationniste de moi-même.

Ici, vous devez nous donner au moins huit caractéristiques concernant votre personnage. Que ce soit ses habitudes, ses tocs, ses manies, ce qu'il aime porter, ce qu'il fait de ses journées, quels endroit il aime fréquenter, etc. Bref, un peu les petites choses en plus qui permettront à tous dans savoir plus sur lui. Vous pouvez donner à cette partie la forme que vous désirez.


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Je n'sais pas comment l'aimer,
je n'arrive pas à la rendre heureuse.
C'est fou d'aimer quelqu'un à ce point là
et de n'pas savoir le lui montrer.

« Tu ne te demandes jamais si elle est plus heureuse là-haut. La maladie lui prenait toutes ses forces. Elle avait toi, elle avait tes sentiments, mais au fond … » A peine avait-elle commencé à parler que déjà, il avait perdu le chemin menant à la bonne conversation. Il ne se posait plus la question depuis longtemps ; peut-être depuis un an pour donner une date précise. Sa volonté était qu’il ne fasse pas sa vie autour d’un souvenir donc il l’a réalisé. C’était une chose qu’il était capable de faire contrairement à d’autres pour lesquelles il ne se sentait pas assez courageux pour les réaliser. Et puis en plus, il n’était pas à blâmer ; il n’avait jamais souhaité qu’elle parte, ô non. Toutes ses prières allaient pour elle et si Dieu existait vraiment, il ne le lui aurait jamais retiré. « Je n’en sais rien. » Il caressa les cheveux de la demoiselle qui avait la tête posée sur ses genoux depuis maintenant près d’une heure. Une sorte de rituelle, de proximité qui ne l’avait jamais dérangé. Depuis qu’elle était partie, Elizabeth, il ne l’avait jamais repoussé. Il y avait quelque chose en elle, quelque chose qu’il pensait perdu à jamais. C’est cette impression qu’il a eu lorsqu’ils ont commencé à descendre le cercueil dans la terre, la laissant ici à tout jamais. « Evidemment que tu le sais, tu as juste trop peur de te l’avouer à toi-même. Tu as toujours été comme ça Cal, peureux, surtout depuis qu’elle est partie. » Depuis, elle s’était relevée pour lui faire face. C’était toujours ainsi, certes, mais il ne le faisait nullement exprès. Il cachait la plupart de ses sentiments pour ne pas qu’on lise en lui comme dans un livre ouvert et ne souhaitait pas non plus qu’on expose ses problèmes au monde entier. Pour ça, il avait assez donné. « Je n’ai pas envie de me prendre la tête. On avait dit une soirée tranquille non ? » Il fuyait les problèmes, il fuyait la ténacité de la jeune femme parce qu’il savait pertinemment qu’elle n’abandonnerait pas de si tôt s’ils commençaient sur cette pente glissante. Et pour sa plus grande surprise, elle lâcha un soupir et reprit sa position initiale. « Une soirée tranquille. »
Il l’avait regardé rentrer chez lui, trempée de part la pluie qui ne cessait de tomber depuis le matin même. Surpris, il osait à peine lui adresser la parole. Heureusement, ce fut elle qui commença ; des paroles qui ressemblaient fortement à un monologue et pour une fois, il ne lui avait pas coupé la parole une seule fois. « Je suis aller au cimetière aujourd’hui, déposer des fleurs et je suis restée planter là toute la journée en espérant, j’en sais rien, qu’elle reviendrait parce que tu vois, elle me manque terriblement et c’est pas juste que ce soit elle, qu’elle soit tombée malade comme ça, du jour au lendemain. Elle n’avait jamais peur, tu sais, jamais. J’ai toujours été la peureuse de service, à chercher les complications, à vouloir lui ressembler alors qu’en réalité, jamais je n’aurais pu être comme elle. Tu l’as aimé tellement fort, de tout ton corps qu’imaginer prendre sa place juste un instant me fend le cœur. Je m’en veux d’avoir eu l’envie, je te promets. Regarde-moi et dis-moi que tu t’es rendu compte de ça, que j’étais proche parce que je te voulais. Puis je t’ai vu pleurer à l’enterrement, le cœur déchiré par la perte et j’ai changé d’avis ; il était sûr que je n’étais pas pour toi. Qu’elle serait à jamais à graver dans ton esprit, dans ton cœur, dans ton corps tout entier et qu’aucune femme ne pourrait prendre sa place. Elle coule dans tes veines et j’aimerais seulement que tu y laisses un peu de place. » Elle s’arrêta, probablement pour respirer un peu. Puis reprit tout de suite après. « Laisse entrer quelqu’un Cal. Même si ce n’est pas moi, fais-le. Pour toi, pour ta vie. C’est comme si elle me l’avait demandé. » Il lâcha un petit rictus, passa la main derrière son cou et se mit à réfléchir à autant de mots qui lui étaient passés d’un côté de l’oreille et attendaient pour sortir de l’autre. Mais rien à y faire, il lui fallait donner une réponse. « Je ne savais pas. Parce que je ne vois pas, en règle général mais je laisserais entrer quelqu’un dans ma vie puisque tu le demandes. Pas parce qu’elle l’aurait voulu. » Il s’approcha d’elle et l’a pris dans ses bras, dans l’attente de trouver des réponses.

Je te motive.