TC1 ▬ between life and death.

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© smoky doe

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Dehors il pleuvait à torrent, les arbres se déchaînaient. Mais il n'y avait pas qu'à l'extérieur que l'orage grondait. On pouvait entendre dans le bel appartement de Faye des voix hurler, des insultes pleuvoir, et des mots lancés qu'on devrait regretter. Puis une porte claqua, et la jolie indienne se retrouva rapidement sous la pluie à errer dans la ville. Son cellulaire se mit à vibrer dans la poche de son jean. Elle savait déjà que c'était sa mère qui voulait tenter de l'arrêter et mettre fin à cette dispute. Elle appuya directement sur refuser l'appel. Un peu après elle reçut un texto.
'Reviens chérie, je ne veux pas te perdre comme j'ai perdu ton père.'
Faye soupira mais ne fit pas demi tours. Et puis de toute manière, elle l'avait déjà perdu dans un sens. Puisque la jolie brune ne se souvenait pas du tout de cette femme qui prenait soin d'elle depuis si longtemps maintenant. Et bien qu'elle lui fasse confiance, elle ne supportait pas la façon dont elle voulait organiser sa vie. Chaque jours il y avait un moment 'souvenirs'. Maman Kapur ouvrait des albums photos et obligeais Faye à regarder lui demandant à chaque photo : - Tu te souviens de ce moment là ? Au départ elle faisait l'effort de réfléchir, mais maintenant elle répondait à la négative sans faire un seul effort. Elle ne se souvenait pas. Trempé jusqu'aux os elle poussa machinalement la porte d'un bar. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle s'était dirigé vers cet endroit... ça avait été comme instinctif, comme si elle connaissait déjà cet endroit. Ce qu'elle ne savait pas c'est que Rod habitait non loin de là, et qu'ils avaient passés beaucoup de temps dans ce bar tout les deux à refaire le monde à coup de shooter de tequila. Elle se mit au bar sans faire attention à qui elle avait autour d'elle, il y avait tant de personne qu'elle ne reconnaissait pas alors qu'elle devrait, que maintenant elle ne faisait même plus l'effort de regarder autour d'elle. - Qu'est ce que je vous serre ? Dit-le barman. Elle passa un main dans ses cheveux trempés et regarda la jeune femme qui était à côté d'elle. - La même chose qu'elle. Fit-elle au barman. Elle se retrouva donc en possession d'en verre de vodka, et elle ne savait même pas si elle aimait ça.

TC1 ▬ between life and death. ✝ Le temps file, le temps n'attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps.

Je n’écoutais que très rarement la télévision, j’en avais certes une mais je ne l’allumais pas, je détestais voir toutes ces catastrophes qui s’écrasaient encore sur la terre comme si nos propres problèmes n’étaient pas suffisant fallait que l’on voit les problèmes des autres. Ce soir là j’avais pourtant entendu l’alerte donner mais je n’ai pas fait attention. J’avais l’habitude d’entendre ce genre de chose et je ne me faisais jamais de souci. Après tout arrivera ce qui arrivera. C’est donc par habitude que je me suis préparé afin d’aller dans mon bar préféré. Chaque soir c’était la même chose ce n’est pas une petite alerte qui allait m’arrêter. Dès ma sortie de mon appartement je pouvais sentir les gouttes de pluie tomber sur mes épaules. J’aimais beaucoup la pluie ça ne pouvait que m’apaiser. C’est même grâce à la pluie que je n’ai pas pris ma voiture, je souhaitais passer du bon temps entre les gouttes froides. Seulement lors de mon petit voyage pourtant pas si loin que ça, l’averse me prit par surprise et j’ai dû partir en courant jusqu’au bar. Ouvrant la porte de celui-ci je sentais mes cheveux dégoulinaient l’eau, l’endroit était quasiment vide et les personnes installés dans le bar ne m’était même pas connu. Seul le visage du garçon qui me poursuivait pour s’excuser de ses maladresses était assied. Passant ma main dans mes cheveux j’essayais d’enlever au moins le maximum d’eau pour éviter d’en mettre partout dans le bar. Je me suis assis à ma place habituelle après avoir enlevé ma veste. Au bar se trouvait deux jeunes femmes qui tournaient à la vodka vraisemblablement. Levant la main le barman déposa mon whisky sans glace ni soda devant moi. « Comme d’habitude Dan ? » Je souris en hochant simplement la tête. Pas la peine que je parle il savait parfaitement bien ce que je voulais et ce qui me faisait du bien. Un peu de whisky multiplié par pas mal de verre. Posant mes mains sur mon verre je laisse s’agiter le liquide comme si j’étais hypnotisé par celui-ci. Seul un grondement de tonnerre me fait revenir sur terre. Je pose mes lèvres sur le verre et boit doucement mon whisky. L’alcool me réchauffait de l’intérieure et ça faisait un bien fou. La soirée était différente des autres mais je ne savais pas en quoi… Je suis sûr que celle-ci réserve des surprises.

Un soupire s’échappa des lèvres du jeune homme alors qu’il s’enfilait encore un verre. Comme souvent, il avait cessé de les compter depuis quelques temps déjà. C’était presque devenue un rituel pour Jayden de passer ses soirées au bar après ses longues journées de boulot, comme si cela pouvait régler ses problèmes. Il souffrait de la perte de sa femme et il n’était pas du genre à demander de l’aide, de toute façon, il était persuadé que personne ne pouvait l’aider, n’en déplaise à Naveen qui elle au contraire pensait qu’elle était en mesure de l’aider. Quelle idée débile elle avait eu de le rejoindre à la nouvelle Orléans, lui qui commençait à penser qu’au moins ici rien ne pouvait lui rappeler son passé, elle s’était pointée l’air de rien avec sa volonté de le remettre sur pieds. Jayden regrettait parfois de l’avoir envoyée chier, après tout, ça partait d’une bonne intention, une amie fidèle qui voulait lui tendre la main dans cette période ô combien difficile de sa vie. Il aurait pu en être flatté, ému ou quelque chose du genre mais non. Ça l’agaçait plus qu’autre chose comme s’il commençait à s’accommoder à cette peine qui lui bouffait les entrailles. Pourtant à chaque fois qu’il était lucide (après une bonne douche froide le matin pour décuvé de la soirée), il avait conscience que sa vie ne devait pas se résumer aux verres qu’il buvait systématiquement tous les soirs pour oublier sa vie de merde. Il avait une carrière qu’il risquait de perdre s’il continuer comme ça, il avait une famille qu’il avait laissé loin derrière lui et qui espérait un jour revoir le grand Jayden ressurgir de nulle part. Il avait conscience de ses erreurs et c’était déjà pas si mal mais de là à avouer qu’il avait un sérieux problème, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties. Jayden était comme tous les autres hommes (ouais avec un h minuscule parce que c’est moins visible chez les femmes que chez les hommes) un honneur personnel qui l’empêcher catégoriquement de s’avouer vaincu. Il avait beau passer presque plus de temps bourré que sobre, pour lui ça ne voulait rien dire. Pour le moment, la soirée venait de commencer et même s’il n’avait pas compter les verres qu’il avait bu jusqu’à présent, il était encore assez sobre pour savoir qu’il allait vraiment finir bourré ce soir. Pas question de quitter le bar dans que la lourde pluie qui s’abattait bruyamment contre les carreaux du bar se soit arrêtée. Il n’avait pas l’habitude de regarder ou de lire la météo le matin (et il savait bien que ça finirait par lui jouer des tours), mais ses collègues n’avaient pas arrêté de parler de la pluie et du beau temps et il les avait entendu souligner le fait que la météo de ce soir s’annonçait très mauvaise. Il aurait peut-être mieux fait de rester chez lui, après tout, il en avait aussi là bas de l’alcool. Enfin maintenant qu’il était là à attendre que la météo s’améliore, il n’avait pas grand-chose de mieux à faire que de consommer, après tout, ce serait dommage d’être mit dehors par un temps pareil. Le jeune homme poussa alors son verre vers le barman. « La même chose s’il vous plait … » Le barman acquiesça avant de remplir à nouveau son verre suite à quoi Jayden déposa un billet sur le comptoir, comme s’il connaissait déjà par cœur le prix d’un whisky sec (et le comme si n’a pas vraiment sa place dans la phrase parce que c’était bel et bien le cas, à force de consommer, il avait retenu le prix). Il porta son verre à ses lèvres pour boire une gorgé de sa liqueur avant de reposer le dit verre et de jeter un coup d’œil par la fenêtre, de toute évidence, il n’était pas prêt de quitter ce bar …